Le métier de Lobbyiste

contrôleur de gestion

Il représente les intérêts d’un groupe auprès des pouvoirs publics

Le lobbyiste – également appelé chargé ou consultant en affaires publiques – reçoit un mandat de la part de représentants d’un secteur économique particulier, ou encore d’une association de professionnels ou de citoyens, afin de défendre leurs intérêts auprès des dirigeants politiques et des hauts fonctionnaires de l'administration.

Le lobbyiste a pour rôle de tenter d'influencer les décisions politiques ou administratives pour accélérer le règlement de situations particulières par le vote – ou l’absence de vote – de lois, de règlements ou de normes, allant dans le sens de ses employeurs. Son quotidien est fait de contacts et de rencontres avec les détenteurs d’un pouvoir d'influence ou de décision (hommes politiques, hauts fonctionnaires, élus locaux…). Il prépare ces rencontres en se livrant à un recueil d’informations poussé et d’éléments chiffrés, via une veille juridique, sociale, culturelle ou économique. Puis il rédige ses argumentaires.

Le lobbyiste établit et entretient un réseau de relations. Il participe aussi à diverses réunions, séminaires et colloques lui ouvrant droit à la parole sur les dossiers dont il a la charge. Il se déplace aussi beaucoup, en France comme à l'étranger, pour diffuser les idées qu’il défend.

Découvrez le métier de lobbyiste, ses évolutions professionnelles et les formations Studi.

Portrait type du lobbyiste

Il trouve du travail difficilement (métier de niche) avec un bac + 5 minimum.

Il a un caractère social, réaliste, intellectuel, organisé et entreprenant.

Il travaille dans le secteur public ou privé, dans un bureau ou l’extérieur, en zone urbaine ou rurale, parfois à l’international, avec des horaires en journée et parfois en soirée, nuits et week-ends.

Le plus souvent salarié, parfois indépendant, il gagne entre 2 500 € et 6 000 € bruts par mois.

Qui recrute des lobbyistes ?

  • Agence ou cabinet de lobbying

    En agence ou en cabinet de lobbying, le lobbyiste représente un panel de clients et, selon la taille et l’orientation de l'agence, est plus ou moins spécialisé sur certains types de dossiers.

  • Entreprise

    En entreprise, le lobbyiste défend un certain nombre de dossiers correspondant à autant de problématiques chères à son employeur, public ou privé. Il est donc forcément spécialisé sur un secteur d’activité.

  • Freelance

    Selon les cas, le lobbyiste free-lance peut être généraliste ou spécialisé sur certains axes comme le transport, le luxe, l'éducation, la grande distribution…

Quelles sont les conditions de travail du lobbyiste ?

  • Environnement de travail du lobbyiste

    Le lobbyiste travaille au quotidien en relation étroite avec de nombreux interlocuteurs : hommes politiques (du niveau local à international), hauts fonctionnaires, juristes, industriels… Si sa fonction s'exerce pour partie sur ordinateur (veille juridique, planification de campagne), elle induit des déplacements fréquents pour les rencontres et réunions.

  • Cadre hiérarchique

    Le lobbyiste est rattaché hiérarchiquement au directeur général de son agence ou de son organisation.

  • Horaires et saisonnalité

    Le lobbyiste travaille en journée, avec des dépassements possibles en soirée, nuits ou les week-ends, en fonction des impératifs de son activité (rencontres, soirées, colloques…).

Salaire du lobbyiste

Le salaire d'un lobbyiste dépend de la taille de l’agence de lobbying ou de l’organisation dans laquelle il travaille et de son expérience. On observe aussi des salaires plus élevés en Île-de-France qu'en région.

  • 2500

    bruts mensuels
    en début de carrière

  • 6000

    bruts mensuels
    avec de l'expérience

Quel est le profil du lobbyiste ?

Qualités majeures

Le métier de lobbyiste nécessite une fine maîtrise des arcanes politiques, des mécaniques institutionnelles et des rouages administratifs, ainsi qu'une culture générale étendue et constamment réactualisée du droit, de la politique ou de l'économie, sur le plan local, national, européen ou international, en fonction de son champ d’intervention. À la clé, une parfaite compréhension des problématiques de ses clients, ainsi que des éventuels obstacles à surmonter pour arriver à ses fins.

Négociateur de pointe, doté d’un excellent sens relationnel, il possède un carnet d’adresses en or. Il doit savoir parfaitement argumenter, à l’écrit comme à l’oral. Charismatique et d’une excellente présentation, il est également organisé et rigoureux. Son investissement et sa disponibilité sont sans faille, face à un emploi du temps surchargé et une pression constante.

Expérience

Le lobbyisme exigeant de l'expérience et une connaissance pointue des enjeux politiques, l’accès au marché du travail est assez restreint pour les jeunes diplômés. Ceux-ci devront donc débuter leur carrière sous la responsabilité d'un consultant senior au sein d'une agence de lobbying, avant de se lancer seuls, auprès d’organisations économiques, politiques, citoyennes ou non gouvernementales.

  • 5 /5

    Relationnel

  • 1 /5

    Indépendance

  • 3 /5

    Réflexion

  • 5 /5

    Technique

  • 5 /5

    Action

Quelle formation pour devenir lobbyiste ?

Il est difficile de devenir lobbyiste en-deçà d’un niveau d’études de bac + 5. Le candidat devra idéalement présenter un solide socle de culture générale en sciences humaines (lettres, psychologie, sociologie, philosophie, droit...) complété par un cursus en communication, distribution, politique ou marketing.

Votre parcours de formation chez Studi

MBA Marketing et Communication
ESG école de commerce
Eligible CPF
MBA Marketing et Communication
Bac+5
100% en ligne
Titre RNCP

Evolution professionnelle

Les lobbyistes expérimentés peuvent devenir collaborateurs parlementaires ou intégrer un ministère. Ils peuvent aussi devenir responsables de cabinet conseil ou directeurs de communication publique et politique.

Spécialisations du métier de lobbyiste

  • Lobbyiste local

    Le lobbyiste local agit en relation avec les collectivités territoriales (communes ou communautés de communes, départements ou régions), afin de mettre en place une stratégie d’influence de longue durée au profit d’organisations (entreprises, associations, syndicats…) implantées localement.

    Ses missions :

    • Connaître sur le bout des doigts les richesses, les contraintes et les problématiques de son territoire.
    • Établir une cartographie adaptée aux enjeux locaux et élaborer un plan stratégique.
    • Susciter et gérer une réunion avec les élus locaux.
    • Accompagner la stratégie de développement de l’organisation qu’il représente.
  • Lobbyiste parlementaire et administratif

    Le lobbyiste parlementaire et administratif intervient auprès des hommes politiques et des hauts fonctionnaires, en vue de défendre un dossier porté par les personnes ou organisations qu’il représente (entreprises, associations, syndicats…). L’un de ses champs d’action privilégié peut être le Conseil économique, social et environnemental, considéré par beaucoup comme le lieu de lobbying institutionnalisé pour la société civile.

    Sa mission :

    • Avoir une connaissance approfondie du processus législatif.
    • Cibler les périodes de la semaine où les parlementaires sont en session et celles où ils siègent dans leur circonscription.
    • Contacter les interlocuteurs clés et les moments opportuns pour intervenir dans la gestation d’un texte. 
    • Influer sur la décision publique.
  • Lobbyiste européen

    Le lobbying fait partie intégrante des institutions européennes, où sa pratique est institutionnalisée et même considérée comme un atout de la démocratie. Le lobbyiste européen assure le succès du ou des domaines de politique publique qu’il défend en construisant des alliances avec des parlementaires issus de plusieurs pays. C’est un expert des rouages des différentes institutions européennes (Commission européenne, Parlement européen, conseils européens).

    Ses missions :

    • Connaître sur le bout des doigts les actions et les organisations des autres acteurs du lobbying à Bruxelles.
    • Suivre les phases d’études préalables et les comités d’experts : il doit être incollable sur ses dossiers, mais aussi sur les intérêts et les contraintes de chacun de ses interlocuteurs, ce qui implique une connaissance approfondie des réalités de chaque État.
    • Intégrer la transcription des nouvelles directives et y adapter sa stratégie.
    • Mesurer l’impact du plan de lobbying sur les dynamiques de l’opinion publique européenne.