Instituteur / Institutrice

Le métier d’instituteur ou d’institutrice est une vielle appellation pour désigner le professeur des écoles. Enseignant en école maternelle ou en école primaire, il dispense les enseignements du premier degré - à savoir : le français, les mathématiques, l’éveil musical et sportif, ainsi que des activités créatives.
Il peut enseigner des langues, telles que l’anglais, et dispenser des cours d’éducation civique. Il base ses leçons sur le programme national adapté au niveau des classes qu’il accompagne.
L’instituteur peut travailler dans n’importe quelle section scolaire, de la petite section au CM2. Selon son affectation, il peut intervenir dans une classe à temps plein ou dans plusieurs classes de différents niveaux pour compléter les temps partiels ou les congés maladie / maternité d’autres instituteurs.
Il est autonome dans ses méthodes pédagogiques tant que celles-ci sont en adéquation avec les règles de l’Académie et tant qu’il suit le programme obligatoire.
Il peut librement organiser des activités, des sorties scolaires, des spectacles, etc.
Les enfants l’appellent souvent le maître ou la maîtresse.

Quelle formation pour devenir instituteur
Le parcours pour devenir instituteur est assez standardisé : il est impératif de justifier d’un diplôme de niveau Bac+5 puis de présenter le Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles (le CRPE).
Généralement, les aspirants instituteurs optent pour un Master dans une discipline généraliste, de type français, mathématiques, biologie ou encore histoire-géographie puis rejoignent un Inspé où ils préparent le concours. Certains étudiants optent pour le droit, l’économie ou d’autres filières et préparent ensuite le concours avec un organisme de formation.
S’ils l’obtiennent, ils suivent alors un an de stage obligatoire dans une école primaire ou maternelle avant d’obtenir un poste fixe (selon les vœux d’affectation réalisés).
Décrocher son CRPE
Le Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles (le CRPE) se compose de 3 épreuves écrites d’admissibilité puis de deux épreuves orales d’admission. Cela signifie que les candidats font leurs preuves à l’écrit au cours de deux épreuves communes en français et en mathématiques, puis au cours d’une épreuve dite applicative où ils choisissent parmi trois sujets celui sur lequel ils sont le plus à l’aise pour proposer une démarche pédagogique.
Les candidats qui obtiennent un bon classement à l’écrit se présentent ensuite à l’oral pour une épreuve de leçon et un entretien qui déterminent s’ils sont aptes à rentrer dans l’Éducation Nationale ou non.
Pour préparer ce concours, il est important de se faire accompagner de professionnels qui connaissent les attentes du jury et la méthodologie à suivre. Pour cela, l’Inspé ou des organismes de formation privés proposent des programmes spécifiques.
Il existe 3 accès au CRPE :
Il existe 3 accès au CRPE :
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Le concours externe
Dédié aux étudiants en dernière année de Bac+5 souhaitant entrer en année de stage pour travailler dans l’enseignement.
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Le concours interne
Dédié aux fonctionnaires ou agents non titulaires détenteurs d’un Bac+5 et ayant déjà travaillé pour le service public.
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Le troisième concours
Dédié aux candidats ayant enseigné dans le secteur privé.
Portrait type de l’instituteur
- L’instituteur aime travailler auprès des enfants et sait que son métier requiert de la patience - les élèves du premier degré sont âgés de moins de onze ans et découvrent encore tout de la vie.
- Il est diplômé d’un Bac+5 et a obtenu son CRPE.
- Il travaille généralement dans l’éducation nationale, mais peut aussi être salarié dans une école privée.
Il possède des compétences transverses, tant logiques que créatives, et sait jongler entre plusieurs matières à enseigner chaque jour. Selon son affectation, il peut avoir à jongler entre des classes de plusieurs niveaux au cours de la semaine. Rigoureux et organisé, il prépare ses cours à la maison et se tient à jour des avancées du programme de l’éducation nationale.
C’est un bon communicant, qui sait expliquer les leçons aux enfants, mais aussi entretenir de bonnes relations avec les parents d’élèves. Le lien avec les parents est en effet un sujet sensible au sein du corps enseignant et l’instituteur doit parfois être un fin diplomate.
Plein de ressources, le maître ou la maîtresse d’école sait composer avec peu de moyens pour alimenter sa classe en livres, jeux et pour proposer des activités créatives.
Qui recrute des instituteurs ?
Comme tous membres du corps enseignant, les instituteurs peuvent travailler au sein de l’éducation nationale, mais aussi dans l’enseignement privé (au sein d’écoles sous contrat ou hors contrat). Dans l’enseignement privé, l’obtention du CRPE n’est pas obligatoire et seul un diplôme de niveau Bac+5 (titre RNCP de niveau 7) peut être demandé.
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L’enseignement public
S’il obtient le CRPE via l’Inspé ou en candidat libre, l’instituteur devient alors stagiaire au sein de l’éducation nationale pendant un an puis il obtient une titularisation. Une fois titularisé, il devient fonctionnaire de l’État. Il dépend des affectations de son Académie pour trouver un poste (ou d’une autre Académie en cas de mutation) et doit enseigner le programme national.
Il est également régulièrement inspecté par un inspecteur qui vérifie la qualité de ses enseignements et lui permet de gravir des échelons donnant droit à une évolution de salaire.
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L’enseignement privé
Par conviction ou parce qu’il n’a pas obtenu le CRPE, l’instituteur peut rejoindre l’enseignement privé du premier degré. Cela peut être pour suivre des méthodes pédagogiques spécifiques comme Montessori, dispenser des enseignements religieux ou travailler dans des environnements alternatifs comme des fermes écoles.
L’enseignement privé peut être sous-contrat avec l’État, proposant un enseignement assez proche du public malgré des matières supplémentaires et une plus grande liberté de programme, ou il peut être hors-contrat, c’est-à-dire totalement indépendant de l’éducation nationale si ce n’est son obligation de report au Rectorat pour vérifier que les fondamentaux (lecture, écriture) sont enseignés.
Quelles sont les conditions de travail de l’instituteur ?
Quelles sont les conditions de travail de l’instituteur ?
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Environnement de travail du professeur des écoles
Il travaille en école maternelle ou primaire, au sein d’une classe qui comprend entre 20 et 30 élèves.
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Cadre hiérarchique
L’instituteur dépend d’un directeur d’école pour les éventuels conflits internes à l’équipe pédagogique ou avec les parents d’élèves. Dans le secteur privé, il dépend également de lui pour ses évolutions de poste et de salaire. Dans le secteur privé, c’est l’inspecteur de l’académie qui attribue les promotions professionnelles.
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Horaires et saisonnalité
L’instituteur travaille de jour, entre 8h et 18h selon les établissements. Généralement, il ne travaille ni le mercredi ni le week-end.
Il dispose également des mêmes périodes de vacances que ses élèves.
Salaire de l’instituteur
Un instituteur gagne entre 2200 et 2800€ net mensuels en fonction de son niveau d’ancienneté.
Comme il est fonctionnaire, il dépend de la grille salariale nationale et de l’échelon sur lequel il se positionne en fonction. Il peut également percevoir des primes, des indemnités kilométriques et des aides à l’équipement technologique.
Dans le privé, son salaire varie selon le type d’établissement intégré. Il n’est pas nécessairement plus attractif, sauf si l’instituteur opte pour un poste à l’étranger, un poste de percepteur privé ou s’il intègre une école prestigieuse.
Quel est le profil de l’instituteur

Qualités majeures
- L’instituteur est pédagogue, rigoureux et organisé.
- Il est à l’écoute, patient et équitable envers ses élèves.
- C’est un profil polyvalent, doté de bonnes capacités d’adaptation pour se mettre au niveau des élèves et combler leurs lacunes.
- Réactif et créatif, il sait composer avec des ressources limitées.
Expérience
- L’instituteur travaillant dans l’enseignement public est titulaire du CRPE et a effectué une année de stage obligatoire à l’issue de son concours avant d’être titularisé.
- Il peut ensuite réaliser toute sa carrière dans l’enseignement du premier degré.
- Dans le secteur privé, il est titulaire d’un bac+5 et dispose généralement de premières expériences en tant que professeur de langues dans des écoles spécialisées, des cours particuliers, ou encore en tant qu’animateur en centres de loisirs.
Évolution professionnelle
Le métier d’instituteur propose peu d’évolutions professionnelles, si ce n’est des évolutions de salaire à mesure qu’il gravit des échelons dans la grille salariale.
Toutefois, il peut passer le concours pour devenir directeur d’école.
Il peut aussi développer des méthodes pédagogiques qu’il commercialise via des manuels scolaires ou des cours privés.
Spécialisations du métier d’instituteur
L’instituteur peut se spécialiser dans l’éducation d’enfants en situation de handicap en prenant un poste dans une classe CLIS (classes d’inclusion scolaire), ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire), Rased (réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficulté) ou encore en CMPP (centre médico-psycho-pédagogique).
Il se concentre alors sur le développement moteur et cognitif d’enfants atteints de déficiences mentales ou motrices. Il travaille entouré de professionnels tels que des éducateurs, des assistants sociaux, des psychologues, des médecins, et est également en lien étroit avec les parents.
Il peut aussi travailler dans une école pour sourds, muets ou malvoyants, avec des méthodes d’enseignement adaptées.
Enfin, l’instituteur peut aussi travailler en tant que précepteur pour des familles privées (sous réserve de maîtriser un code de conduite protocolaire adapté) ou dans des écoles étrangères en France / des écoles françaises à l’étranger.