Qu’est-ce qu’un soft skill ?
Vous avez sûrement déjà entendu parler des softs skills. Mais savez-vous vraiment ce que ce terme signifie ? Et comment mettre en avant vos soft skills dans le monde professionnel ? Éclairage sur ces compétences essentielles qui ont une importance grandissante sur le marché du travail, notamment lors des recrutements.
Soft skill : définition de ces compétences douces
Il n’existe pas de définition unique pour les soft skills, bien que le dictionnaire Oxford les définisse comme des : “attributs personnels qui permettent à quelqu’un d’interagir efficacement et harmonieusement avec d’autres personnes”. Les softs skills peuvent donc se traduire de différentes manières, mais on parle le plus souvent de compétences douces, de compétences comportementales, relationnelles, ou encore de savoir-être. En opposition directe aux hard skills, que l’on traduit littéralement en français “compétences dures” à savoir techniques et académiques, les softs skills sont davantage liés à la personnalité de chacun, au comportement et donc aux qualités humaines.
Pour mieux comprendre la signification des softs skills, trois concepts ont vu le jour :
- Les états émotionnels (conscience de soi, enthousiasme, empathie…),
- Les traits de personnalité innés (extraversion, introversion, optimisme…),
- Les qualifications que l’on est capable d’acquérir et d'améliorer (élocution, sens de la communication, sens de l’écoute…)
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Bon à savoir :
Les softs skills sont certes affiliés au comportement. Mais ce n’est pas tout, ces derniers peuvent également être valorisés en qualité de compétences transversales ! Pourquoi ? Prenez quelqu’un d’organisé, ou qui a une excellente gestion du stress. Ces deux qualités ne se cantonnent pas à un métier ou à un secteur d’activité. Au contraire, elles peuvent servir dans tous les domaines et donc dans de nombreux postes.
Puisque les soft skills sont rattachés à la personnalité et aux aptitudes interpersonnelles, elles ne se développent pas strictement dans le cadre des études, de l’université ou plus largement dans le monde de la formation ou professionnel. Au contraire, nous avons tendance à les acquérir dans un environnement plus personnel, comme les activités extra-scolaires telles que le sport, le bénévolat, le coaching, les voyages, et plus spécifiquement les rencontres et les expériences. Ces différents apprentissages de vie vont permettre aux individus de s’ouvrir au monde et aux autres, et donc de cultiver des qualités humaines comme l’esprit d’équipe, l'intelligence émotionnelle, l'empathie ou encore la créativité. Vous vous demandez peut-être quel est le lien entre les softs skills et le travail ? Il peut paraître lointain au premier abord. Et pourtant, les softs skills permettent à un candidat, une fois associés à ses compétences techniques, de gagner en performance dans son emploi.
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Bon à savoir :
Bien que l’on ait tendance à opposer softs skills et hard skills, les qualités humaines sont pourtant complémentaires aux compétences techniques ou administratives, et donc aux hard skills. D’ailleurs, même s'ils prennent davantage source dans un contexte personnel, les softs skills peuvent aussi être acquis dans un environnement professionnel bienveillant par le biais de formations ou d'ateliers.
Quels sont les softs skills les plus recherchés ?
Les softs skills sont aujourd’hui valorisés dans le monde professionnel, et plus spécifiquement leur importance à l’occasion du processus de recrutement. En ressources humaines, ils ont donc une influence capitale ! Cependant, certains softs skills rencontrent plus particulièrement un franc succès en entreprise par exemple, et se distinguent. A ce titre, selon une enquête réalisée par Todo skills, voici les soft skills les plus recherchés sur le marché du travail :
1. Curiosité
2. Autonomie
3. Écoute active
5. Respect
6. Flexibilité et adaptabilité
7. Attitude positive
8. Faire confiance
9. Responsabilité
10. Intégrité
11. Résolution de problèmes
12. Ouverture à la nouveauté
Plus récemment, des qualités comme la créativité, le leadership, l'adaptabilité, l’esprit d’équipe, ou encore l’intelligence émotionnelle se sont également fait une place de choix dans le milieu professionnel. D’ailleurs, l’avantage avec les softs skills en matière de recrutement, c’est que comme ils s’acquièrent généralement par l’éducation et l’expérience de vie, ils permettent à un recruteur de se décider sur plusieurs profils au même bagage scolaire. Ici, c’est la personnalité qui fait la différence !
Comment évaluer les soft skills des candidats ?
Puisque les softs skills sont affiliés à l'émotionnel et donc à la personnalité de chacun, comment les évaluer et sur quoi se baser en tant que recruteur ? Il est vrai que la question de la subjectivité se pose : trouver dans le candidat des qualités qui nous parlent, par exemple. Cependant, il existe de nombreuses techniques qui permettent de tester l’individu et son comportement, tout en restant le plus objectif possible. Le recruteur peut par exemple poser des questions d’ordre comportemental, et questionner le candidat sur des expériences vécues. Un exemple ? Demander au candidat de parler d’une expérience positive qui l’a rendu plus productif au travail, ou encore d’une expérience d’équipe réussie, si l'esprit d’équipe est une qualité essentielle pour un poste donné. Si c’est le leadership qui est important, l’employeur peut également demander à l’individu d’exposer une situation vécue au cours de laquelle il ou elle a montré l'exemple, prenant le rôle de leader. D’ailleurs, pour plus d’objectivité, les softs skills peuvent être évalués à la fois par les managers mais aussi par le ou la responsable RH. Outre les questions comportementales qui interviennent au cours d’un entretien d'embauche, d’autres techniques peuvent être utilisées pour tester les softs skills des candidats. Parmi ces dernières, vous retrouverez par exemple :
- Les mises en situation individuelles et collectives
- Les tests de personnalité, de motivation, mais aussi cognitifs
- L'observation des comportements en situation de travail
- Prêter attention à la communication non-verbale
- Les débats et études de cas en groupe
Bien entendu, le recruteur va privilégier certains outils et adapter ses questions comportementales en fonction du profil recherché et du poste envisagé. Prenons un poste de management : l’employeur a tout intérêt à se focaliser sur des softs skills tels que le leadership, l’esprit critique ou encore mettre l’accent sur ses qualités de communicant.
Les softs skills : quelle importance pour le recrutement ?
Autrefois, les recruteurs se concentraient majoritairement sur les hard skills, soit les compétences techniques pour sélectionner un candidat. Son parcours scolaire, ses diplômes, et son savoir-faire acquis à l’occasion d’expériences professionnelles étaient passés au peigne fin. Néanmoins, les recruteurs ont compris avec le temps que les soft skills représentaient un véritable enjeu dans le monde professionnel. Lequel ? La compatibilité entre le candidat et l’environnement de travail. Pour éclairer cette idée, citons Mark Murphy. Selon l'auteur de Hiring for attitude, 89% des échecs de recrutements seraient liés à des questions d’attitude ou de compatibilité avec la culture d’entreprise, lorsque 11% seulement seraient reliés à une lacune en matière de compétences techniques. Des chiffres parlant qui démontrent la légitimité des softs skills dans le parcours de recrutement.
Également, à l’heure du numérique et de la digitalisation massive, les processus de recrutement ont dû s’adapter. La raison ? Prenons l’exemple de l’intelligence artificielle. Cette dernière peut s’attribuer des compétences techniques, comme l’automatisation de tâches en entreprise. Mais l’intelligence humaine, quant à elle, nous est propre : elle peut difficilement être dupliquée par l’IA. De ce fait, les softs skills sont des valeurs sûres pour l’employeur : ce sont des compétences qui appartiennent au candidat, et qui dureront. La conséquence ? Les softs skills sont l’assurance d’un candidat performant dans le temps. Preuve de son importance croissante dans les processus de recrutement, d’après le réseau social LinkedIn, 92% des entreprises estiment que les soft skills sont à considérer au même titre que les hard skills. Dans cette même dynamique, 80% d’entre elles considèrent que les softs skills sont sources de succès pour les organisations. Mais l'intérêt pour les softs skills ne s’arrête pas là. Les recruteurs ont également à cœur de minimiser la subjectivité dans les parcours de recrutement. Une préoccupation qui se traduit à travers les chiffres, puisque selon le dernier baromètre réalisé par We Suggest, les recruteurs seraient pas moins de 78% à considérer qu’ils connaissent et évaluent en toute objectivité les soft skills de leurs candidats.