Cultivez votre avenir en vous lançant dans les métiers de l’environnement
Entre 2004 et 2020, l’emploi dans l’environnement a connu une croissance fulgurante de 66 %1. Ce secteur est désormais au cœur des préoccupations sociétales. Les entreprises intègrent aussi cette dimension dans leur stratégie globale, créant ainsi de nouvelles opportunités. Portés par des réglementations favorables (lutte contre la pollution ou valorisation des déchets…), les métiers de l’environnement se multiplient. Ces carrières émergentes suscitent un intérêt croissant pour les jeunes diplômés. Plongez dans l’univers de ces professions vertes en plein essor.
Quels sont les débouchés dans les métiers de l’environnement ?
En 2020, les activités vertes représentent plus d’un million de postes, soit 4 % de l’ensemble des emplois de l’Hexagone1.
Deux types de professions se distinguent :
- Les éco-activités, dont le cœur de métier est la protection de l’environnement. Elles occupent 641 300 emplois (2,4% de l’emploi en France)1;
- Les métiers verdissants : ce sont des métiers plus traditionnels intégrant désormais des facettes liées à la transition écologique dans leurs compétences (le bâtiment par exemple). Ces activités périphériques regroupent, quant à elles, 432 100 emplois (1,6% de l’emploi)1.
Ces chiffres reflètent l’importance du secteur, mais surtout les opportunités à saisir. La tendance est donc au recrutement : 540 000 projets de recrutement étaient exprimés en 20221. En revanche, la tension est forte : les entreprises peinent à trouver des professionnels qualifiés. Outre l’intensité des embauches, les recruteurs regrettent l’inadéquation des compétences des candidats avec les besoins du poste.
Quels sont les métiers de l’environnement ?
Les métiers de l’environnement se regroupent en plusieurs grandes catégories, liées à différents enjeux environnementaux actuels :
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- La protection de la nature. Ces professions, axées sur la préservation des espèces, habitats ou milieux naturels, font souvent rêver : garde-chasse, gestionnaire de réserve naturelle, animateur nature, soigneur animalier ;
- La transition énergétique. Les métiers liés aux énergies renouvelables, à leur gestion et leur efficacité se retrouvent dans cette catégorie, comme les ingénieurs en énergies renouvelables, les techniciens en énergie solaire ;
- Les pollutions. Les spécialistes de cette catégorie se concentrent sur la réduction des pollutions ou nuisances environnementales. Traitement des eaux usées, gestion des déchets ou dépollution des sols n’ont plus de secret pour eux ;
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- L’environnement et la société. Ces professions s’attachent à la gestion environnementale et durable au sein des entreprises, ou aux aspects juridiques de l’environnement. Des métiers relativement récents ont vu le jour : consultant en environnement ou RSE, juriste spécialisé en droit environnemental ;
- L’aménagement du territoire. Les enjeux environnementaux nécessitent la mise en place d’une planification urbaine durable. Des experts en mobilités vertes ou en aménagement des espaces publics se côtoient : urbanistes, spécialistes de la mobilité durable, architectes paysagistes.
Quels salaires peut-on espérer en travaillant dans l’environnement ?
Dans le domaine de l’environnement, les salaires varient considérablement en fonction du poste occupé, du niveau de responsabilité, de la formation suivie, de l’expérience professionnelle.
Du côté de la gestion de l’eau, du traitement des déchets ou des énergies renouvelables, les salaires sont similaires. Le technicien d’exploitation peut prétendre à un salaire de 1 885 euros brut par mois en début de carrière2. Un ingénieur de l’environnement touche un salaire moyen de 3 600 euros, d’après les statistiques de l’INSEE3.
Les métiers de la protection de la nature sont encore assez peu lucratifs et les places y sont chères. Un garde-chasse ou un garde-forestier se verra généralement rémunéré au SMIC4.
Quelles études faire pour travailler dans l’environnement ?
Pour exercer un métier de l’environnement, différentes formations sont disponibles. La plupart sont spécifiques à un secteur précis.
- Un BTS Métiers de l’Eau ou un BTSA Gestion et Maîtrise de l’Eau sont un bon point de départ pour se lancer dans le traitement de l’eau. Si vous souhaitez accroître votre niveau de responsabilité, poursuivez votre cursus avec une licence professionnelle, puis un master en sciences de l’environnement ;
- Pour travailler dans la protection de la nature, le BTSA Gestion et Protection de la Nature ou le BTSA Gestion Forestière sont des choix appropriés. Selon les postes, un bac pro gestion des milieux naturels et de la faune peut suffire ;
- Le secteur porteur des énergies renouvelables offre des formations, comme le BTS Fluides, Énergies, Domotiques ou le DUT Génie Thermique et Énergie. Pour exercer comme ingénieur, un diplôme de niveau bac+5 minimum sera indispensable : la plupart des écoles d’ingénieurs proposent des formations adaptées.
Cependant, au-delà du domaine de l’environnement à proprement parler, il est aussi possible d’insuffler une dimension écologique et durable à d'autres secteurs. Par exemple, dans le marketing, en créant des campagnes publicitaires tournées vers la durabilité, ou encore tourner sa communication vers les actions environnementales de l’entreprise. On peut également penser au commerce, qui peut être éthique et proposer aux clients des produits écologiques et durables. Un autre exemple ? Dans le secteur de l’IT, où l’on peut tout à fait promouvoir la sécurité des données dans le but de réduire l'empreinte carbone.
Vous l’avez compris, vous pouvez décliner la cause environnementale dans d’innombrables domaines, car l’environnement fait figure de valeur qui peut animer tous les secteurs d’activité.
Quelles qualités développer pour exercer un métier de l’environnement ?
Pour embrasser une carrière dans les métiers de l’environnement, il vaut mieux manifester un engagement sincère envers l’écologie. Si vous n’avez que faire du tri des déchets ou de votre impact carbone, vous devriez rapidement vous ennuyer dans votre métier.
Les compétences requises varient en fonction du poste occupé. Un ingénieur, chef de projet ou conseiller devra avoir une bonne capacité d’analyse, savoir travailler en équipe ou convaincre. Pour des fonctions de technicien, l’autonomie ou la rigueur prennent le pas. Pour ceux en contact fréquent avec le public, il est évident que les compétences relationnelles sont valorisées.
Exercer un métier de l’environnement requiert donc un beau mélange de compétences techniques, de sensibilisation personnelle et de soft skills.
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Les 3 points clés à retenir :
- Le nombre de postes dans le secteur de l’environnement est en croissance constante : les opportunités sont nombreuses.
- Les métiers se classent en plusieurs catégories : gestion et traitement des déchets, de l’eau, aménagement du territoire, énergies renouvelables, approche sociétale.
- Les formations s’échelonnent du bac au master pour exercer un métier de l’environnement.