Les menaces sur la sécurité informatique vont de pair avec la digitalisation de la société. En moyenne, les organisations françaises sont victimes de 1,8 cyberattaques réussies par an, selon le rapport 2023 d’Asterès1. Le secteur peine pourtant à recruter : en 2022, près de 10 % des emplois disponibles dans l’IT n’avaient pas trouvé preneurs selon l’Institut Montaigne2. Fuites de données, phishing, rançongiciels, attaques DDoS, la lutte contre les cyberattaques requiert des experts. Focus sur les 8 métiers de la cybersécurité qui ne connaissent pas la crise.

Ingénieur cloud computing

Ce professionnel a pour fonction d’assurer la sécurisation des données sensibles conservées dans des serveurs externes (data centers). 
Il assure les missions suivantes :

    • Veiller à la sécurité des accès et en garantir la fiabilité ;
    • Réaliser des tests fonctionnels et techniques en tant que spécialiste de l’architecture de réseaux et logiciels, de la programmation et des algorithmes ;
    • Définir les besoins de l’entité en matière de sécurité et évaluer les offres des prestataires ;
    • Piloter la conduite du changement auprès des utilisateurs et utilisatrices.

Le niveau d'études requis est au minimum un BAC+5.
La rémunération ? Un ingénieur cloud computing perçoit, en moyenne, 47 074 € de salaire de base par an3

Cryptologue, ingénieur cryptologue ou cryptanalyst

Il prémunit les organisations contre les intrusions et piratages informatiques. Ses missions ? 

  • Concevoir des codes complexes afin de sécuriser les données, comme les identifiants de compte en banque, les numéros de cartes bancaires, les mots de passe ;
  • Développer et analyser des algorithmes de chiffrement pour protéger les données et éviter les fuites d’informations sensibles. 

Le recrutement se fait généralement à un niveau de diplôme BAC+5 minimum dans le domaine de l’informatique, de la cryptologie et des mathématiques. 
Du côté du salaire, un cryptologue débutant gagne de 2 500 € à 2 800 € par mois4.

Juriste en cybersécurité

Cet expert remplit les fonctions de conseil juridique aux organisations en matière de sécurité informatique. Il intervient auprès :

  • Des entités victimes de cyberattaques ;
  • Des organisations pour assurer la conformité réglementaire de leurs dispositifs informatiques.
  • Pour exercer ces missions, il est conseillé d’être titulaire d’un master en droit suivi d’une formation en cybersécurité.

Le salaire brut d’un juriste en cybersécurité est de 2 500 € par mois pour un débutant3.

Data protection officer (DPO)

Ces fonctions sont obligatoires dans les entreprises depuis l’entrée en vigueur du règlement général pour la protection des données (RGPD). Son rôle ? Le DPO conseille son organisation et s’assure qu’elle conduit les actions nécessaires pour sécuriser sa base de données. 

Des diplômes de niveau bac+2 à bac+5 permettent d’exercer cette profession.

Le salaire de base moyen d’un DPO est de 47 774 €6

Analyste SOC (Security Operation Center), analyste en cybersécurité SOC

Ce professionnel assure au quotidien la surveillance d’incidents de sécurité, leur détection et leur analyse. En cas de faille dans le système d’information, il propose des solutions adaptées. 

Il assure aussi :

    • L’orientation des équipes techniques dans la mise en place de correctifs et des palliatifs en matière de sécurité ;
    • Le suivi et le reporting des incidents ;
    • Une veille continue sur les menaces ;
    • La prévention des risques auprès des utilisateurs.

Les diplômes requis sont, au minimum, de niveau bac+3. Les profils bac+5 sont aussi recherchés.
La rémunération de base annuelle moyenne d’un analyste SOC est de 43 399 €7

Responsable SOC

Les missions de cet expert en cybersécurité consistent à protéger les infrastructures IT :

    • Définir et mettre en œuvre les outils du SOC comme l’accès aux plateformes de sécurité, la gestion des alertes et des opérations suspectes ;
    • Évaluer et valider l’efficacité des outils utilisés dans le SOC ;
    • Assurer une veille active ;
    • Gérer les situations de crise ;
    • Manager une équipe d’analystes SOC.

Pour exercer le métier de responsable SOC, il faut être titulaire d’un diplôme de niveau bac+5. Il s’agit, par exemple, d’un master 2 avec une spécialisation en sécurité des SI, un diplôme d’ingénieur ou d’une école spécialisée.
Un responsable SOC peut gagner jusqu’à 91 213 € 8avec de l’expérience.

Architecte en cybersécurité

Son rôle est de définir les politiques de sécurité de son organisation. Ses missions sont principalement les suivantes :

    • Améliorer la sécurité de l’architecture informatique de l’organisation en définissant les éléments d’optimisation ;
    • Analyser les risques, les vulnérabilités et les incidents pour proposer des actions à conduire ;
    • Effectuer des tests d’intrusion cyber et de conformité ;
    • Conseiller les chefs de projet sur leur choix en matière d’architecture informatique.

Ces professionnels sont en général titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 avec une spécialisation en cybersécurité. Leurs salaires varient de 65 000 € à 100 000 € par an9

Assistant cyber

Ce métier, de création récente, assiste les personnes travaillant sur la cybersécurité comme le responsable de la sécurité des SI (RSSI), le directeur des SI (DSI), le délégué à la protection des données (DPO), le risk-manager, etc.

L’assistant(e) cyber intervient dans le secteur public et le secteur privé.

Le métier est accessible avec le certificat « assistant cyber » délivré sans condition de diplôme préalable. Cela peut être une bonne option pour les salariés en reconversion professionnelle

Les métiers de la cybersécurité sont promis à un bel avenir. Ces professionnels promeuvent les bonnes pratiques au plus près des utilisateurs. Ils protègent aussi les organisations contre les attaques informatiques pouvant avoir de graves conséquences.
 

  • Les 3 points à retenir :
    1. Les métiers de la cybersécurité sont actuellement en pleine expansion au regard des risques encourus par les entreprises. Les offres d’emplois y sont supérieures aux demandes.
    2. Ils requièrent en général une formation très pointue menant souvent à des diplômes de niveau bac+5.
    3. Ces métiers peuvent être très bien rémunérés.