Devenir institutrice
L’institutrice s’occupe de classes de tous niveaux, de la petite section de maternelle à la classe de CM2, le niveau le plus élevé de l’école primaire. Elle doit pour cela maîtriser des méthodes pédagogiques adaptées au niveau de ses classes et maîtriser un enseignement pluridisciplinaire.
Elle doit également savoir adapter ses cours à des enfants d’âges différents, qui ont parfois des besoins spéciaux.
Pour décrocher un poste au sein de l’éducation nationale (la fonction publique), l’institutrice doit impérativement décrocher le CRPE : le Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles.
Pour cela, elle doit décrocher un diplôme Bac+5, généralement un Master généraliste (mathématiques, français, sciences, langues…) tout en préparant le concours au sein d’un Inspé (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation), auprès d’un organisme de formation ou en candidat libre.
Le CRPE : le diplôme incontournable pour devenir institutrice
Après l’obtention d’un Bac+5, le CRPE (Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles) est la certification indispensable pour devenir maîtresse d’école. Il s’agit d’un concours en trois épreuves d’admissibilité et deux épreuves orales ouvert à tous les étudiants issus d’un Inspé (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation), aux professionnels du secteur privé en reconversion professionnelle ou aux professeurs contractuels qui souhaitent obtenir un poste dans la fonction publique.
Il est possible de présenter le concours après un Master MEEF (Master des Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) ou en candidat libre.
La formation classique pour préparer son CRPE et devenir institutrice
La voie classique pour devenir professeur des écoles passe par le choix d’une licence généraliste après le Bac puis une poursuite d’études au sein d’un Master MEEF (Master des Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) en complément de sa matière majeure (mathématiques, français, sciences, philosophie, etc.). Ce Master MEEF se prépare dans un Inspé (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation), rattaché directement à l’Académie dont dépend l’étudiante.
L’institutrice commence donc à apprendre son futur métier dès la licence et réalise de nombreux stages pour une immersion progressive sur le terrain. Cela lui permet de se familiariser avec des classes de différents niveaux et d’acquérir un maximum de connaissances pour se présenter au CRPE, notamment pour réussir l’épreuve d’application qui consiste à proposer une démarche pédagogique.
Devenir institutrice sans faire ses études dans un Inspé
Si l’obtention du Master MEEF (Master des Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) au sein d’un Inspé (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation) est la voie la plus empruntée par les aspirantes institutrices, d’autres parcours existent. Il est possible de :
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Présenter le CRPE en candidat libre après un Bac+5 en préparant le concours via un organisme de formation
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Présenter le CRPE après plusieurs années d’expérience dans le secteur privé, en se présentant en tant que candidat libre également
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Présenter le CRPE après avoir occupé un poste d’institutrice contractuelle
Préparer le CRPE en toute autonomie
Il n’est pas nécessaire de préparer le Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles au sein d’un Inspé pour se présenter au CRPE et pour l’obtenir. Une préparation autonome du concours est tout à fait possible, de manière autodidacte ou en passant par un organisme de formation tiers.
Cela vaut pour les trois différents accès au CRPE :
- Le concours externe, destiné aux titulaires d’un Bac+5
- Le troisième concours, destiné aux profils en reconversion qui justifient d’au moins 5 ans d’expérience dans le privé
- Le concours interne, destiné aux professionnels des services publics ou de l’enseignement (généralement contractuel) qui souhaitent devenir fonctionnaires
Qui recrute des institutrices ?
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L’enseignement public
La plupart des institutrices présentent le CRPE pour viser un poste dans la fonction publique. Elles intègrent alors une école maternelle et / ou primaire (il est possible de travailler dans plusieurs établissements selon son affectation) en fonction de leur classement au concours puis, d’année en année, en fonction des points cumulés qui leur permettent de formuler des vœux d’affectation.
Elles sont rémunérées selon une grille salariale nationale, composée de plusieurs échelons qui leur permettent une évolution de salaire tout au long de leur carrière.
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L’enseignement privé
Il est également possible de travailler dans l’éducation privée, en décrochant un concours d'accès à l'échelle de rémunération des professeurs des écoles des établissements d'enseignement privés sous contrat.
En effet, les écoles privées sous contrat sont supervisées par l'État et chaque Académie propose chaque année plusieurs postes sur concours. L’institutrice peut notamment travailler au sein d’une école privée catholique et enseigner d’autres matières comme le catéchisme.
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Le métier d’institutrice contractuelle
Certaines académies comblent leurs besoins en recrutement en ouvrant des postes contractuels au sein des écoles. Pour décrocher ce type d’emploi, l’institutrice doit justifier d’un Bac+3 a minima.
Elle doit aussi répondre à certains critères :
- Être apte physiquement à l’exercice de l’emploi
- Avoir un casier judiciaire vierge de toute condamnation
- Être de nationalité française OU ressortissant d’un État membre de l’Union européenne OU se trouver dans une situation régulière au regard de la réglementation de résidence et du travail des étrangers en France.
Elle obtient alors un CDD et perçoit une rémunération variable selon son expérience professionnelle, qui n’est pas nécessairement égale à la grille salariale des fonctionnaires.
Devenir institutrice dans une classe spécialisée
Selon l’affectation obtenue auprès de son Académie, l’institutrice peut travailler dans une classe spécialisée de type CLIS (classes d’inclusion scolaire), ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire), Rased (réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficulté) ou encore en CMPP (centre médico-psycho-pédagogique).
Elle accompagne alors des élèves en situation de handicap moteur ou mental et travaille entourée d’une équipe médicale et pédagogique. Cette affectation n’est pas nécessairement définitive, elle peut formuler d’autres vœux chaque année, mais certaines maîtresses d’écoles apprécient cette spécialisation et suivent des formations complémentaires pour adapter leurs cours et leurs méthodes pédagogiques aux enfants qui ont des besoins spécifiques.