Comment quitter un CDI pour une reconversion professionnelle ?

header blog

Bien qu’ils soient en CDI (contrat de travail à durée illimitée), de nombreux actifs envisagent de se reconvertir. Ils sont prêts à compromettre la sécurité qu’offre leur CDI pour donner un nouveau souffle à leur carrière.

En effet, selon les chiffres de Centre Inffo, la reconversion professionnelle est un projet qui séduit 1 Français sur 2. Les motivations sont généralement propres à chacun, que ce soit pour un besoin d’équilibre, un salaire plus attrayant, ou encore pour se mettre à son compte.

Ainsi, la reconversion professionnelle intéresse de plus en plus les salariés en CDI. Toutefois, changer de métier est une décision qui demande un temps de réflexion, une remise en question et une grande préparation. On ne quitte pas tout sur un coup de tête !

Par ailleurs, de nombreux projets de reconversion sont avortés en cours de route, sûrement parce que certains craignent de ne finalement pas retrouver un emploi stable, ou qu’ils ne savent pas comment faire. Si vous avez peur de vous lancer, on fait le point sur les différents dispositifs qui vous permettent de rompre un CDI pour poursuivre vos rêves.

 

Comment rompre un CDI pour se reconvertir

 

Changer de métier alors que l’on est en CDI n’est pas une décision facile. Beaucoup se demandent comment le faire sans prendre trop de risques. Voici comment mettre un terme à votre contrat, soit en négociant une rupture conventionnelle, soit en démissionnant.

 

La rupture conventionnelle

 

Il s’agit d’une séparation à l’amiable entre vous et votre employeur. En effet, la rupture conventionnelle est une option qui vous permet, avec l’accord de votre employeur, de rompre votre CDI, de percevoir des indemnités de rupture de contrat (selon la convention collective et votre ancienneté), et ensuite, de bénéficier de vos droits à l’allocation chômage avec France Travail (Pôle Emploi).

Cela représente une certaine sécurité financière, notamment lorsque vous avez un projet de reconversion professionnelle.

Pour devenir effective, votre rupture conventionnelle doit être validée par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.

 

La démission

 

Si vous démissionnez, vous n’avez normalement pas droit de percevoir l’allocation chômage. Toutefois, depuis fin 2019, si vous avez un projet professionnel de reconversion, le dispositif démission-reconversion vous permet de le faire et de bénéficier d’indemnités chômage.

Cependant, pour y avoir droit, vous devez remplir certaines conditions d’éligibilité. En effet, ce dispositif est destiné aux salariés qui sont en CDI de droit privé depuis au moins 5 ans (dans une ou plusieurs entreprises) et qui ont un projet de reconversion professionnelle validé par la commission paritaire interprofessionnelle régionale.

Si c’est votre cas, un Conseiller en Évolution Professionnelle doit vous accompagner dans vos démarches. Le CEP est un dispositif gratuit, qui vous permet d'étudier l'ensemble des solutions pour mener à bien votre projet. Il vous permet de vous assurer que vous avez envisagé tous les aspects de votre projet et vous aide à identifier les démarches à effectuer, ainsi que les moyens et dispositifs vous permettant de réussir. Avec votre conseiller, vous élaborez votre projet, pour ensuite le soumettre à l’Association Transitions Pro de votre région. Cette dernière étudie le caractère réel et le sérieux de votre projet.

>> J’accède à la liste des organismes dédiés

Vous pourrez démissionner et vous inscrire comme demandeur d’emploi auprès de France Travail seulement lorsque vous aurez obtenu la validation de la CPIR, la Commission paritaire interprofessionnelle régionale (Transition Pro), et dans les 6 mois qui suivent la validation.

Vous bénéficierez de l’allocation d'aide au retour à l’emploi (ARE) dans les mêmes conditions que les autres demandeurs d’emploi.

 

Comment financer sa reconversion professionnelle

 

Maintenant que vous avez quitté votre CDI pour changer de profession, sachez qu’il existe également des solutions sécurisées et adaptées pour vous permettre de financer et ainsi de concrétiser votre projet en toute sécurité.

Voici les dispositifs auxquels vous avez droit en tant que demandeur d’emploi.

 

L’indemnité de chômage : France travail (Pôle emploi)

 

Que vous ayez quitté votre entreprise, en démissionnant ou par le biais d’une rupture conventionnelle, dans les deux cas, vous avez la possibilité de percevoir des indemnités de chômage (sous certaines conditions).

 

Le Compte Personnel de Formation : CPF

 

Tout comme les salariés, vous pouvez utiliser votre CPF via Mon compte formation, pour vous former en vue d’une reconversion. Ce dispositif de financement des formations et des reconversions professionnelles est un des plus populaires.

Mon compte formation vous permet de cumuler de 500 à 800 euros par année travaillée (dans la limite de 5000 euros), et de débloquer les montants de votre choix, à n’importe quel moment de votre parcours pro, pour financer une formation certifiée par l’État, ou un bilan de compétences.

N’étant pas rattaché à un contrat de travail, vos droits restent acquis toute votre vie, même lorsque vous changez d’entreprise.

 

L'aide à la création et à la reprise d'entreprise

 

Lorsque vous avez un projet de reprise ou de création d’entreprise, vous avez la possibilité de toucher 45 % du reliquat de vos droits aux allocations d'Aide au Retour à l'Emploi (ARE).

Par ailleurs, avec les dispositifs de votre région (CCI, conseil régional, etc.), vous pouvez solliciter d’autres aides, telles que les aides financières à l'implantation et à l'embauche, ou encore les aides matérielles.

Que vous soyez indemnisés ou non, dans le cadre du Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) mis en place avec votre conseiller dédié, France Travail vous propose différentes aides à la formation :

  • Bénéficiaire de l’ARE : vous percevez l’AREF, l’aide de retour à l’emploi formation.
  • Non-bénéficiaire de l’ARE : vous percevez a RFPE, la rémunération des formations Pôle Emploi.

 

L’Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR)

 

L’AFPR permet à tous les demandeurs d’emploi qui le souhaitent, de financer une formation en vue d’acquérir les compétences qui leur manquent afin d’occuper un poste en particulier, et cela, en accord avec leur recruteur. Ils perçoivent l’aide une fois l’embauche effective, pour un contrat de 6 mois à 12 mois.

 

La Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle (POEI)

 

Sur le même principe que l’AFPR, la POEI est mise en place à l’initiative d’une entreprise. Il s’agit d’un dispositif qui s’adresse aux candidats en recherche de CDI ou de CDD d’au moins 12 mois.

Vous avez trouvé un emploi dans une entreprise, mais vous n’avez pas encore toutes les compétences requises. Ce dispositif vous permet d’acquérir les compétences qui vous manquent pour occuper vos futures fonctions, en accord avec votre futur employeur. Vous percevez l’aide une fois l’embauche effective.

 

La Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective (POEC)

 

Ce dispositif, dit « collectif », est généralement mis en place par un opérateur de compétences agréé par l’État, en vue de pallier un manque de candidats sur certains métiers et secteurs.

 

L’Action de Formation Conventionnée (AFC)

 

L’AFC s’adresse à tous les demandeurs d’emploi, qu’ils soient indemnisés ou non. Elle concerne toutes les formations au préalable réservées et payées par France Travail, selon les besoins du bassin de l’emploi.

Ainsi, dans le cadre de votre PPAE, Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi, vous avez la possibilité de suivre une formation conventionnée et entièrement financée par France Travail.

 

L’Aide Individuelle à la Formation (AIF)

 

Toujours dans le cadre de votre PPAE et après validation par votre conseiller France Travail, vous avez la possibilité de faire financer votre formation.

En effet, si vous ne pouvez obtenir aucun autre financement, ou que tous les frais ne sont pas couverts par votre CPF, vous pouvez solliciter l’AIF.

 

La Rémunération de Fin de Formation (RFF)

 

Si vous arrivez en fin de droits d’allocation chômage et que vous êtes encore en formation, la Rémunération de Fin de Formation vous permet d’être pris en charge jusqu’à la fin de votre formation.

 

En conclusion

 

Ce n’est pas parce que vous êtes en CDI que vous n’avez pas le droit de songer à la reconversion professionnelle. En tant que salarié, plusieurs raisons peuvent motiver un projet de réorientation.

Toutefois, avant de tout chambouler dans votre vie professionnelle, nous vous conseillons de bien analyser votre situation et de bien étudier toutes les possibilités dont vous disposez.

En effet, changer de métier lorsque l’on est en CDI, est un projet qui nécessite plusieurs démarches, et ainsi un bon accompagnement.

L’accompagnement vous permet de faire le bilan de votre situation, d’étudier les différentes possibilités métiers qui s’offrent à vous et de faire valoir votre projet auprès des organismes dédiés.

Être accompagné dans toutes les étapes de votre projet vous permet également de choisir la formation à effectuer pour développer et acquérir les compétences qui vous manquent pour exercer votre futur métier.

Studi vous accompagne dès le début de votre réflexion et vous propose de nombreuses formations 100% financées à destination des demandeurs d'emploi en partenariat avec France Travail.

Nos conseillers pédagogiques répondent à vos questions, vous éclairent sur les divers dispositifs financiers auxquels vous avez droit selon votre situation, et vous guident à travers les différentes étapes de votre recherche d’emploi, jusqu’à votre prise de poste.

 

Je veux en savoir plus